mercredi 4 mars 2009

La Serenisima: usine de transformation laitière

Le récit d’aujourd’hui pourrait sans doute s’intituler le lever du guerrier. Évidemment, comme toute bonne armée, certains tirent un peu plus de la patte. Sans nommer de nom, on a cru remarqué que certains yeux semblaient mi-fermés et mi-clos. On a bien vite conclu qu’avec des lunettes de soleil, aucun signe de la veille ne paraissait. Sauf si les informateurs sont des fins renards et qu’ils ont pu mettre la main sur de précieuses informations. Pour tout comprendre, il faut faire un retour dans le temps.

Tout d’abord, il nous a été rapporté que certains aventuriers ont dû parcourir plusieurs kilomètres sous la pluie pour trouver un endroit propice à l’établissement du camp de base. Évidemment, les recherches ont abouties à un seul coin de rue de leur logement. La soirée s’est bien déroulée car les approvisionnements étaient abondants. Bien que Jean-Philippe ait fait la promotion de notre belle province au détriment de notre pays. En seulement quelques heures, il a su donner un cours d’histoire complet aux habitants locaux. Aussi, dans le but de partager nos mœurs, les soldats s’en sont donnés à cœur joie pour chanter l’hymne de leur cohorte. Petit à petit, le personnel s’est raréfié et les derniers combattants ont su marquer leur sortie à leur manière. En effet, Thibault a pris en charge la lourde tâche de fermer le rang et/ou la porte.

Maintenant que vous avez été mis en contexte, allons-y avec le déroulement de la journée.

En premier lieu, les enfants de l’Argentine étaient beaucoup plus enjoués à l’idée de faire un tour d’autobus pour leur première journée d’école que notre petite blondinette de la Beauce. Comme le déjeuner est le plus important repas de la journée, nous avons pris soin de lui donner un apport nutritif en Gravol dès son éveil. Comme notre visite de Buenos Aires se terminait, il nous a fallu rapatrier les bagages et les trois mousquetaires téméraires qui n’ont pas fait leur nuit. Ces derniers, comme tous les autres qui étaient bien fatigués, ont fait un effort pour éviter de gâcher la vie d’Alexis.
La Serenisima: usine de transformation laitière:

Sous un soleil brûlant, l’autobus s’est dirigé vers une importante usine de transformation de produits laitiers à la sortie de Buenos Aires. Il s’agissait de la laiterie LaSerenisima qui fabrique une large gamme de produits. L’entreprise avait plusieurs sortes de lait de consommation commercialisé afin de combler les besoins de tous ces consommateurs. Il y avait du lait se caractérisant par leur teneur en matière grasse, par leur apport en vitamines, par leur apport en Omega-3, par les apports en nutriments complets pour les enfants et par leur saveur (aux pommes, aux fraises, au chocolat, aux fruits tropicaux, etc.). Dans un autre ordre d’idée, plusieurs produits transformés comme le fromage à la crème, les yogourts, les puddings, la Dulce de Leche (un pudding de lait et de sucre chauffés très populaire auprès des Argentins), du beurre, etc.

L’entreprise connut ses débuts en 1929 et à pris une ampleur gigantesque depuis. Aujourd’hui, elle transforme près de 11% des ventes de produits laitiers du pays. Ce lait provient aussi de 11% des fermes. De cette production comptabilisant environ 6 millions de litre de lait transformé par jour, 60% est vendue à l’intérieur du pays et le reste est exporté principalement sous forme de poudre de lait. D’ailleurs, la poudre de lait constitue le produit d’importance de l’entreprise. Pour améliorer sa productivité, plusieurs alliances ont été créées dont celle avec Danone.

Quelques chiffres nous ont bien impressionnés. L’entreprise LaSerenisima occupe un site de 14 hectares de terrain. Les différentes bâtisses sont disposées de manière à spécialiser chaque secteur pour un produit particulier. Afin de parvenir à faire ceci, l’entreprise a dû ériger plusieurs kilomètres de tuyaux qui relient les usines aux réservoirs de lait. Autre fait intéressant auquel nous nous attendions un peu, les producteurs de lait reçoivent en moyenne 27$/hectolitre vendu car le prix est fixé au kilogramme de protéine produit, soit 6$/kg. Les fermes doivent donc avoir un coût de production extrêmement bas pour pouvoir tirer profit de leur production.

Après avoir pris une photo des plus spectaculaires, nous avons pris la route pour Rosario, à 3 00km au nord de l’Argentine. À mi-chemin, certains ont crié famine. Coup de théâtre, il ne s’agissait pas de Jean-Claude. Il a tout de même eu faim lorsque nous lui avons parlé de nourriture. L’endroit qui a été déterminé en a dégoûté plusieurs, mais à combler les mouches. Malgré tout, la nourriture n’avait rien avoir avec la salubrité ; elle était bonne.

Une fois arrivé à Rosario, par la porte d’en arrière -là où les poubelles poussent dans les champs-, notre chauffeur d’autobus «GPS » dénommé Claudio n’a pas plu beaucoup à notre chère guide. Après nous avoir fait passer par le pire endroit de la ville, il nous a aussi fait faire un tour de ville involontaire.

Afin de bien clore la journée, nous avons été prendre une bonne bouffe dans un restaurant italien. Une chose est sûre, notre amie Teresa a bien choisie son emploi. Elle nous l’a démontrée encore une fois en nous faisant une visite guidée du menu. Chacun fut ravi du souper, mais cette fois-ci, les mouches n’étaient pas de la partie.

La journée nous a montré une fois de plus que le groupe se tient jusqu’au bout. Que ce soit pour éviter à Teresa de s’aventurer dans une démarche de comptabilité sans fin, ou tout simplement pour être au bon endroit au bon moment. Peu importe la condition. Comme le dit si bien la devise du jour : « Ce n’est pas parce que tout le monde est au check point que tout le monde fait des points » !

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